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Feuilles d'érable

La prise en charge médicale



La recommandation de juin 2018 a établi un parcours de soins avec trois niveaux de prise en charge :
  • 1/ le MÉDECIN TRAITANT, sachant que tous les médecins sont censés se former à la prise en charge des maladies vectorielles à tiques (voir orientation 92),

  • 2/ un niveau de compétence régional avec les CENTRES DE COMPÉTENCE,

  • 3/ un niveau interrégional avec les cinq CENTRES DE RÉFÉRENCE pour les cas les plus complexes.


Les centres de compétence reçoivent des patients chez qui le diagnostic de maladie transmise par les tiques est évoqué, mais pour lesquels la prise en charge ambulatoire par le médecin traitant, et l’avis d’un autre spécialiste, n’a pas permis d’améliorer significativement les manifestions cliniques.


Les centres de compétence animent la filière de prise en charge (réseau ville – hôpital), les réunions d’information et de formation. Ils mettent en place une évaluation de la qualité de la prise en charge et de la satisfaction des patients.


Les centres de compétence et les centres de référence doivent se concerter et s’articuler entre eux. Tous doivent suivre et appliquer la recommandation de bonne pratique de juin 2018. Notons donc que les centres dirigés par des membres de la SPILF (dont les 5 centres de référence) doivent appliquer la RBP de juin 2018 qu’ils ont contribué à élaborer tout en refusant ensuite de la reconnaître….


Les centres doivent également appliquer (comme tout médecin) la recommandation sur la décision médicale partagée, ainsi que l’a rappelé la présidente de la HAS lors de son audition au Sénat le 10 avril 2019 (plus globalement voir une synthèse du rapport du Sénat sur la maladie de Lyme). Cette recommandation est également une orientation prioritaire de développement professionnel continu pour les années 2020 à 2022 (voir l’orientation n° 20).


Dans l’hypothèse d’une maladie de Lyme à un stade secondaire (borréliose disséminée tardive) ou d’un SPPT (syndrome polymorphe persistant post-piqûre de tique), avec des symptômes de type fatigue sévère, douleurs articulaires et/ou musculo-tendineuses, troubles neurocognitifs, le tout évoluant de façon quotidienne ou fluctuante de façon chronique, avec diminution des capacités physiques, les malades doivent consulter en premier leur médecin traitant. Ce dernier fera un bilan afin de rechercher différentes causes (autres que les maladies à tiques), et adressera le cas échéant vers un médecin spécialiste de premier recours.


Après un bilan étiologique négatif et au vu de ce tableau clinique, le diagnostic de maladie de Lyme ou de SPPT pourra être retenu :

  • Si la sérologie Lyme est positive, le diagnostic de maladie de Lyme très probable est retenu et un traitement antibiotique de minimum 21 jours (jusqu’à 28 jours) est mis en place avec la doxycycline en l’absence de contre-indications et avec les précautions d’usage (en particulier risque de photosensibilisation).

  • Si la sérologie Lyme est négative, le diagnostic de SPPT est retenu (qu’il y ait eu ou non notion de piqûre ancienne de tique avec ou sans érythème migrant, traité ou non), un traitement d’épreuve doit être mis en place par le médecin traitant selon le référentiel de la RBP de juin 2018.


Le malade doit être informé d’une possible réaction de Jarisch-Herxeimer (réaction de Herx) ou exacerbation, survenant en début, en milieu ou même en fin de traitement.


Si le médecin traitant n’a pas l’habitude de ce type de prise en charge ou n’est pas informé sur le sujet, le patient peut lui donner la fiche de synthèse sur le SPPT et l’inciter à demander un avis, une téléconsultation ou une consultation dans le centre de compétence de proximité en accord avec la recommandation de bonne pratique « Borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques ».


Tout ceci doit faire l’objet d’un dialogue entre le médecin et le malade. (voir la recommandation sur la décision médicale partagée).


Si, au terme d’un bilan étiologique négatif, la RBP « Borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques » n’est pas appliquée dans le centre de compétence, ou si une pure prise en charge uniquement psychologique est prescrite comme « sortie de secours » d’un praticien qui ne sait plus comment soulager son patient, les malades n’auront pas d’autre choix que de se tourner vers un autre centre de compétence.


Si le traitement d’épreuve initial est un échec, le diagnostic de SPPT est à réévaluer avec le médecin du centre de compétence.


Si le traitement d’épreuve s’avère partiellement ou pleinement efficace au terme d’un mois de traitement (en général, il ne faut pas s’attendre à une disparition totale des symptômes au terme d’un premier traitement, surtout si les symptômes évoluent depuis longtemps), la poursuite du traitement doit se faire en collaboration entre le médecin traitant et le médecin du centre de compétence (le médecin généraliste doit documenter toute antibiothérapie prolongée en se mettant en lien avec un centre de compétence).


L’évolution des symptômes doit être évaluée.

Elle peut être évaluée tous les 2 ou 3 mois par des échelles validées, par exemple :

  • échelles de retentissement douleur

  • évaluation de la qualité de vie (SF12)

  • de la fatigue (FSS)

  • des troubles cognitifs (Mac Nair)

  • de l’état psychique (HAD) …

avec un récapitulatif.


Et elle peut évaluée de façon hebdomadaire par une échelle spécifiquement adaptée à la maladie de Lyme (il n’existe pas d’échelle de ce type qui soit validée) telle que cette échelle d’auto évaluation.


Les centres doivent évaluer la satisfaction des patients

Les malades ayant consulté dans les centres de compétences ou de références peuvent témoigner de leur parcours de soins en cas de prise en charge insatisfaisante. Le Ministère des Solidarités et de la Santé recommande de signaler un événement indésirable, ce qui peut être une non utilisation, par le centre de compétence ou de référence, de la recommandation ou un écart volontaire par rapport à la RBP « Borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques ».



 


Pour voir la liste des CENTRES DE COMPÉTENCE ET DE RÉFÉRENCE, cliquez sur le bouton ci-dessous :



Pour voir la Recommandation de bonne pratique : Borréliose de lyme et autres maladies vectorielles à tiques 

et le parcours de soin sur le site de la HAS, cliquez ici :




 

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